Racines

Quelle place est accordée à la communication en matière de développement durable dans les organisations ?  Quelles sont les sources de la communication responsable et de ses balises éthiques ?   Quel cheminement a-t-elle emprunté au Québec et au Canada ? Le Groupe DURABILITÉ|COMMUNICATION s'y est penché.

 

Les fondements

Après l’apparition des  premiers codes de déontologie en relations publiques au début des années 1950 et d’un code international (Code d’Athènes) en 1965, le souci éthique va croissant dans les rangs associatifs. En 1973, l’International Public Relations Association (IPRA) consacre à l’éthique le premier numéro de ses Gold Papers sur les enjeux majeurs en relations publiques; plusieurs autres éditions suivent. Le sujet alimente les tribunes professionnelles tout comme les publications, sans cesse plus abondantes au fil des ans.

Le 7 septembre 1970, le Irving Whale fait naufrage au large du Golfe Saint-Laurent et souille les berges des Îles de la Madeleine. Encore sans précédent dans l’histoire canadienne, cette catastrophe environnementale entraîne une large couverture médiatique locale, régionale, nationale et internationale. D'autres incidents de cette envergure suivent au Québec et ailleurs dans le monde –Love Canal, Three Mile Island, Bhopal, Tchernobyl : toutes galvanisent opinion publique et médias. Du côté des communications, le constat est limpide : nombre de professionnels font leur apprentissage de ces nouvelles réalités sur le terrain, en situation de crise. À travers le pays comme ailleurs dans le monde, elles inscrivent d'ores et déjà les prémices de la communication environnementale, de la communication du risque et de la communication de crise. Au cours des années 1990, se multiplieront les formations, colloques et conférences sur ces enjeux; des ouvrages et articles sont publiés.

Bientöt, la prévention et la gestion des enjeux deviennent une spécialité très sollicitée dans les organisations. Les modèles de communication se transforment favorisant de plus en plus l’écoute, le dialogue, l’échange avec les parties prenantes sur une base de respect, de confiance et de compréhension mutuelles.  Quelques spécialistes poussent plus loin leurs interventions : la communication en matière de responsabilités sociales et de développement durable fait ses débuts dans les grandes organisations et vise à mieux les accompagner dans leurs responsabilités citoyennes suite aux vastes campagnes de dénonciation mettant en cause la responsabilité de grandes corporations en relation avec le travail des enfants, les ateliers de misère (sweatshops) et la violation des droits de la personne.

L’idée de développement durable a alors des assises importantes dans le monde. Car plus tôt, les livres Silent Spring de Rachel Carson (1962) et Limits to Growth du Club de Rome (1972) avaient sonné les premières alarmes : les ressources de la Terre ne sont pas infinies et la vision uniquement économique du développement n’est pas viable. En 1987, une définition du développement durable, bientôt reprise sur une base universelle, est proposée par le Rapport Brundtland. La  Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Sommet de la Terre) qui se tient à Rio en 1992, se conclut par un engagement à l’échelle internationale envers les principes du développement durable et souligne l’importance des acteurs en communication et en éducation. La même année, le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) est créé pour promouvoir les valeurs du développement durable dans le milieu des affaires. Dix ans plus tard, le Sommet mondial du développement durable de Johannesburg réaffirme l’importance de la sensibilisation, de l’information, de la concertation sur ces enjeux à travers la planète.

Les communications internet voient, avec la création du Sustainable Development Communications Network [SDCN], un réseau virtuel qui focalise ses efforts sur l'intégration des communications internet dans des stratégies de communication d'envergure.

Toujours très embryonnaire dans les organisations au début des années 2000, la communication sur le développement durable et les responsabilités sociales n’est pas encore inscrite dans les programmes d’études en communication ou comme axe de recherche dans les institutions universitaires québécoises et canadiennes. Mais  un véritable tournant s’amorce dans tous les secteurs de la communication.

Solange Tremblay et Thérèse Drapeau

Août 2011

 

Jalons d'une évolution

Quelques dates

  • Publication du premier numéro du magazine canadien Corporate Knights, consacré à l’information sur les entreprises respectueuses de leurs responsabilités sociales, économiques et écologiques. Diffusé tous les trimestres dès 2003, il devient l'un des magazines spécialisés sur ces questions les plus diffusés au monde.
  • Création d’un groupe de recherche sur les enjeux communicationnels du développement durable, des responsabilités sociales et de l’éthique dans les pratiques de communication, à l’UQAM. Le Centre d’études Développement durable, éthique et communications sera actif sur plusieurs plans : recherche, publications, conférence.
  • Publication au Canada de l'ouvrage The Naked Corporation : How the Age of Transparency will Revolutionize Business (Tapscott & Ticoll, 2003) qui devient rapidement une référence sur l'importance de la transparence comme une force centrale d'avenir pour les organisations et une dimension essentielle de toute stratégie visant un développement durable; cet ouvrage met en perspective l'important rôle des communications pour l'ensemble de leurs parties prenantes.
  • Les questions d’éthique en relations publiques suscitent un niveau élevé de préoccupations au sein du milieu professionnel tant au Québec, au Canada qu’ailleurs dans le monde. Différentes initiatives retiennent l’attention :
    • En 2003,  la Global Alliance, regroupant les principales associations de relations publiques à travers le monde, se dote d’un protocole universel en éthique auquel les associations membres (plus de 60 partenaires représentant 150 000 professionnels) doivent se conformer.
    • Un an plus tôt, la Société des relationnistes du Québec crée son Comité d’éthique et de déontologie.
    • En 2004, la Société canadienne des relations publiques met sur pied son Réseau éthique et déontologie.

 

  • Une vaste recherche sur les relations publiques au Québec, réalisée au cours de l'automne 2003 et de l'hiver 2004, devient la plus importante recherche à fouiller cette pratique jusqu'alors. Effectuée en 3 phases, elle permet de tracer le portrait général et spécifique des relations publiques et d’analyser l’évolution observée sur une douzaine d'années au Québec. Donnant les premières informations disponibles sur la place du développement durable, des responsabilités sociales et de l’éthique dans les pratiques communicationnelles, elle révèle que les enjeux reliés au développement durable et aux responsabilités sociales ne sont pas encore vraiment inscrits à l'ordre du jour des organisations et que les communicateurs ne sont que rarement consultés sur ces questions (Maisonneuve, Tremblay et Lafrance, 2004).    Faits saillants
  • Un important chantier de communication se met en place aux quatre coins du Québec avec une tournée de consultations publiques sur le Plan de développement durable du Québec. Plus de 3500 personnes assistent aux audiences publiques organisées dans 21 municipalités, et au cours desquelles 582 mémoires sont déposés et plus de 800 personnes font entendre leur opinion sur le plan.
  • Le groupe canadien, Corporate Knights, publie son premier classement des 100 entreprises les plus respectueuses de la durabilité dans le monde, un classement sur les performances des entreprises qui sera diffusé sur une base annuelle.  Global 100 Most Sustainable Corporations
  • Avril 2006 − Adoption de la Loi sur le développement durable du Québec à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Cette législation majeure qui confirme la volonté de l’État d’emprunter la voie du développement durable et de mesurer les progrès réalisés, met en perspective le rôle central de la communication à toutes les étapes de la démarche.

 

Loi DD - Français
  • Octobre 2006 − Colloque Développement durable et Communications – Vers un nouvel engagement des communicateurs.
    • L’événement, organisé sous la direction du Centre d’études Développement durable, éthique et communications, s’inscrit comme la première contribution du secteur des communications à la mise en œuvre du plan de développement durable du Québec.   PROGRAMME
    • Le Colloque innove également en organisant la journée sur les principes de l’écoresponsabilité : une nouveauté pour le milieu des communications au Canada dont les participants s’initient concrètement à la gestion écologique d’un événement par leur contribution à la réduction de l'impact environnemental de la rencontre. 
lgaudreaumddep

                       Léopold Gaudreau, sous-ministre adjoint au Développement durable, ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs - Québec

 

signature

Premier rang - Signataires : Nicole Beaulieu, présidente, Société québécoise des professionnels en relations publiques. France Poulin, présidente, Association internationale des professionnels en communication-Montréal. Bernard Poulin, président, Association des communicateurs municipaux du Québec. Francine La Haye, présidente, Alliance des cabinets de relations publiques du Québec. Second rang - Organisateurs du Colloque : Michel Dumas, directeur - Centre Enzyme d'innovation, Solange Tremblay, directrice - Centre d’études Développement durable, éthique et communications, Danielle Maisonneuve, titulaire - Chaire de relations publlques (UQAM).

 

  • Création de Novae, portail d’information québécois spécialisé en développement durable qui devient en quelques mois une référence centrale pour les professionnels sensibilisés à ces nouveaux enjeux.
Novae - Le média de l'économie positive et engagée Novae
  • Décembre 2006 - Remise de la Déclaration des communicateurs et des professionnels en relations publiques du Québec à l’égard du développement durable à Pierre Dansereau.
Pierre Dansereau.

Photo : Caroline Gélineault

 

 

  • Première du genre à l'échelle mondiale, la Déclaration des communicateurs et des professionnels en relations publiques du Québec à l'égard du développement durable est saluée sur la scène internationale, comme un modèle à suivre à travers le monde.  

 

Ahmad Fawzi, directeur, division de l'information et des médias, Nations Unies.

Cérémonie au siège social de l'ONU à New York

  • Le Centre d’études Développement durable, éthique et communications accueille et anime jusqu’à la fin 2008, une Table ronde de communicateurs professionnels du Québec sur le développement durable, un groupe auquel participe une dizaine de communicateurs actifs sur ces enjeux.
  • Devant l'intérêt grandissant que suscite la communication pour un développement durable, la publication française, Vertitude Magazine, propose l'article Cinq clés pour des communications responsables, un texte que signe Solange Tremblay alors qu'aucun guide n'est encore consacré à l'importance de cette question.

 

Vertitude
  • L’International Public Relations Association adopte un nouveau code, le Code of Conduct of Public Affairs Worldwide, qui précise les conditions de pratiques éthiques en affaires publiques, répondant ainsi à une réalité importante des relations publiques.
  • Création de Vision durable, un magazine d’informations québécois et de son site de nouvelles quotidiennes, dédiés au développement durable dans le monde des affaires.
  • Le Forum Tremblant sur les enjeux du développement durable et des responsabilités sociales des entreprises, organisé par le cabinet de relations publiques NATIONAL, consacre son édition 2007 aux communications responsables.
  • Création de Relations publiques sans frontières sur les valeurs du développement durable par une équipe de 12 membres-fondateurs et premier conseil d'administration, qui voit à la mise en route de ses assises juridiques, règlementaires, financières, organisationnelles : ses deux initiateurs, Luc Beauregard (président) et Stéphane Prud’homme, Rick Petersen (direction générale), Mélanie Joly (secrétaire-trésorière), Marieke Tremblay et Jean-François LeBrun (campagne de financement), Solange Tremblay (organisation des premières missions et du partenariat Oxfam-Québec), Hubert Bolduc, Bernard Motulsky, Cédric Orvoine, Marc Osborne et Myrian Marotte.
    • À l'automne 2009, l'organisation d'un lancement public suscite un large intérêt, suite à la réalisation de sa première mission.  RPSF Rapport annuel

 

rapport annuel 2009 RPSF haut
Conseil_evenementecoresponsable
  • Suite à la mise en oeuvre des législations québécoise (2006) et canadienne (2008) sur le développement durable, le premier programme canadien d'études supérieures en RSO et développement durable intégrant la double perspective des communications et des sciences de la gestion voit le jour à l’UQAM. Il vise à former des spécialistes aptes à accompagner les organisations dans leur démarche d’intégration d’une culture de responsabilité et de durabilité selon une vision reconnaissant la nécessaire imputabilité de leurs activités auprès de l'ensemble de leurs parties prenantes et un modèle de communications axé sur le dialogue, la transparence et la responsabilité dans l’ensemble de leurs activités. Le Programme court de 2e cycle en responsabilité sociale des organisations est créé conjointement par la Faculté de communication (Solange Tremblay, Danielle Maisonneuve, Gilles Coutlée) et l’École des sciences de la gestion (Alain Lapointe, Jean-Pierre Revéret).  Communiqué
UQAM PCRSO - petit

 

  • Parution des résultats de la première enquête pancanadienne en matière de développement durable. Mettant en lumière les préoccupations des citoyens et un manque manifeste de communication sur ces enjeux dans les organisations, l'analyse, une réalisation de Solange Tremblay et Guy Lachapelle, est publiée dans l’ouvrage L’entreprise infidèle de Léger Marketing.  Analyse
L'entreprise infidèle
  • Devant une forte demande d’informations sur les questions d’éthique et de déontologie dans les pratiques professionnelles en communication et relations publiques, un site de référence proposant des pistes de réflexion  est créé par les chercheurs du Centre d’études Développement durable, éthique et communications.
Éthique RP Website
  • Publication de la Norme ISO 26000 : Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale encourageant tous les types d’organisations à travers le monde à appliquer les meilleures pratiques de responsabilité sociétale. La norme aide les organisations à identifier leurs parties prenantes et à engager le dialogue avec elles en mettant de l’avant l’importance de communiquer leurs engagements et leurs performances en matière de responsabilités sociales.
Logo ISO

 

  • Pour permettre un plus large accès aux informations qui y sont données, la version anglaise du site Éthique en relations publiques est mise en ligne par l'équipe du Centre d’études Développement durable, éthique et communications avec le parrainage de la Société canadienne des relations publiques.

 

Ethics Website - Code of Ethics

 

  • Le Réseau des femmes en environnement, le Conseil québécois des événements écoresponsables et le Bureau de normalisation du Québec lancent la norme en gestion responsable d’événements.
Gestion Écoresponsables Événement

 

  • Publication du Guide BNQ 21000 visant à encourager et faciliter la prise en compte et l’application des principes de la Loi sur le développement durable dans tous les types d’organisations et, principalement, dans les organisations québécoises. Le document, une réalisation du Bureau de normalisation du Québec, insiste sur la communication avec les parties prenantes, comme assise de toute démarche de développement durable.
  • Lancement du concours Les Vivats, les prix pour les événements responsables. Une initiative du Conseil québécois des événements écoresponsables. Communiqué
Les Vivats
  • Parution des résultats de l’Enquête Mondiale sur les Modes de vie Durables du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE).  Première étude en profondeur sur ce sujet réalisée à l’échelle mondiale auprès des jeunes adultes, elle fait ressortir que les jeunes veulent devenir des moteurs de changement et promouvoir le développement durable. Elle révèle également un important problème de communication qui dépasse largement la simple information aux yeux des jeunes à travers le monde, ce que souligne largement le volet nord-américain de l’Enquête, qui suscite un intérêt médiatique pancanadien.

Les auteurs ainsi que Louise Dandurand, vice-rectrice à la recherche et aux études supérieures de l’Université Concordia, et Yves Mauffette, vice-recteur à la recherche et à la création de l’UQAM

 

                                      

Les auteurs du volet nord-américain lors de la conférence de presse conjointe UQAM/CONCORDIA : Solange Tremblay (UQAM) et Guy Lachapelle (Université Concordia).         

Louise Dandurand, vice-rectrice Recherche et Études supérieures – Université Concordia, et Yves Mauffette, vice-recteur Recherche et Création – UQAM.

  • Publication d'une recherche longitudinale inédite sur les communications web d'une centaine des plus grandes entreprises canadiennes en matière de développement durable. Analysant leurs communications sur une période de 5 ans sur ces questions, cette étude est aussi la première à examiner sur une vaste échelle, l’évolution des communications web des plus grandes entreprises d'un pays membre de l'OCDE. Une réalisation de deux chercheurs du Groupe DURABILITÉ|COMMUNICATION. Analyse
Visuel Grandes entreprises 206-2010 - V3
  • Le pionnier de l'écologie mondiale et philosophe montréalais, Pierre Dansereau s'éteint le 28 septembre 2011 à l'âge de 99 ans. Grand scientifique et humaniste, détenteur de nombreux doctorats honorifiques, Pierre Dansereau est l'un des rares intellectuels contemporains à avoir harmonisé les sciences naturelles avec les sciences humaines. Se refusant au discours du désespoir et de l'échec de l'aventure humaine, Pierre Dansereau adoptait toujours une perspective 'd’austérité joyeuse', invitant la population et les chercheurs à s'engager socialement et politiquement pour la conservation de la nature et le développement durable face aux graves problèmes environnementaux de la planète. Le 4 octobre 2006, Conjuguer avenir et sérénité a d'ailleurs été son grand message aux spécialistes en communication du Québec lors de la signature officielle de la Déclaration des communicateurs et des professionnels en relations publiques du Québec à l’égard du développement durable.
Pierre Dansereau - photo 2 A Remise

Photo : Caroline Gélineault

Remise de la Déclaration en décembre 2006

  • Intimement liées aux processus de communication, des consultations sont organisées par le ministère du Développement durable, Environnement et des Parcs en vue d’alimenter la réflexion et les positionnements officiels du gouvernement du Québec en préparation de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence de Rio+20). Les 15 et 22 mars 2012, se rencontrent à Québec et à Montréal, quelque 40 représentants de divers milieux (ONG, universités, industries, municipalités, syndicats, communautés autochtones, etc.) afin de faire connaître leurs avis et recommandations sur les deux principaux thèmes de la Conférence de Rio+20.   Rapport
RIO +20
  • Moment marquant de la décennie au Québec, le Printemps érable ─ grève des étudiants qui s’opposent à la hausse projetée des droits de scolarité universitaire du gouvernement libéral, tout en mettant de l’avant leurs préoccupations face aux problèmes environnementaux et aux droits démocratiques ─ plonge la société québécoise dans une importante crise sociale. L'ampleur de la mobilisation qui revendique sa place dans l'espace public sur près de 7 mois, se faisant voir et entendre avec ses carrés rouges, ses moyens de pression, ses concerts de casseroles, ses appuis nombreux de personnalités publiques et de citoyens, ses arrestations multiples, reçoit une couverture continue des grands médias du Québec et du Canada, et retient l’attention un peu partout dans le monde.
  • Événements, activités, prix, réseautage élargissent la place de la communication développement durable au Québec sous l'impulsion dynamique de quelques groupes − Réseau des femmes en environnement, Novae, Conseil québécois des événements écoresponsables et quelques autres. Recherches, enseignement, publications, collaborations internationales se poursuivent pour le Groupe DURABILITÉ|COMMUNICATION. Des postes sont créés dans les organisations. Des groupes-conseil voient le jour. L'intérêt pour la communication développement durable s'est élargi. Une communauté s'est constituée.
  • Le Conseil international des sciences sociales −la voix des sciences sociales sur la scène mondiale− tient du 13 au 15 octobre 2013 à Montréal, la seconde édition du Forum mondial des sciences sociales, sur le thème Transformations sociales et ère numérique. Fondée sous l'égide de l'ONU en 1952, cette organisation avait convié en une même conférence, des centaines de chercheurs des différentes disciplines des sciences sociales de plus de 80 pays, pour y discuter, ensemble, des grands enjeux de l'heure face au rôle croissant des technologies numériques dans toutes les sphères de l’activité humaine : éthique sociale et gouvernance, surveillance et espionnage, recherche-action participative, piratage et jeux video, changements climatiques et développement durable... La communication du développement durable est aussi au rendez-vous.    FMSS 2013 - Communication DD à l'ère numérique
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  • Lancement des Prix Novae qui récompensent les meilleures initiatives et pratiques québécoises en matière de responsabilité sociale et développement durable.   Concours
  • Signature d'une déclaration tripartite sur l'éthique pour la biosphère entre Montréal, Québec et Paris. Les Muséum national d'Histoire naturelle à Paris, les Musées de la civilisation à Québec et Espace pour la vie Montréal (Jardin botanique, Biodôme, Insectarium et Planétarium Rio Tinto Alcan) unissent leurs voix dans une Déclaration sur l’éthique pour la biosphère. Par ce geste, les musées s'engagent à une communication active sur cet enjeu par la promotion d'une culture de la nature nourrie par une réflexion éthique favorisant l'unité entre les humains et les autres composantes de la biosphère et par leur contribution à la sensibilisation et la responsabilité des citoyens vis-à-vis de la diversité naturelle et culturelle. Initiative menée dans le cadre de l’Accord Canada-France pour les muséums.
Photo - déclaration tripartite sur l'éthique pour la biosphère
  • Réalisée au Canada sur une période de huit années, l'une des rares études longitudinales sur les pratiques de communication en matière de durabilité et de responsabilité sociale sur les sites web des très grandes entreprises d'un pays membre de l'OCDE donne un premier aperçu du nouveau modèle de communication que les multinationales façonnent sur la toile sur ces questions.  Journal of Global Responsibility
  • La 10e édition du 24 heures de science, sur le thème Lumière sur la science en référence à l’Année internationale de la lumière, devient le plus grand festival de culture et de communication scientifique au Canada.  Avec plus de 350 activités, l’événement explore les domaines les plus variés incluant une large place à l’environnement et au développement durable.
  • Lancement de Développement durable  — Une communication qui se démarque aux Presses de l'Université du Québec. Sous la direction de Solange Tremblay, Nicole D'Almeida et Thierry Libaert, le livre est le deuxième à paraître au Québec et au Canada sur ce sujet très sensible, 10 ans après Développement durable et Communications - Au-delà des mots pour un véritable engagement, paru en 2007.
    • L‘ouvrage met le cap sur ces nouvelles pratiques qui prônent l’engagement citoyen, la protection des richesses de la Terre, la relation de l’Homme avec la nature, la lutte contre les changements climatiques, l’équité, la démocratie, la solidarité ainsi que le rôle essentiel des communications pour guider de façon responsable l’engagement en matière de développement durable.

Livre_Developpement durable_une communication qui se demarque

 

  • Renouvellement de l’engagement des communicateurs à exercer activement leur rôle pour la promotion des valeurs du développement durable. Le mercredi 21 mars à Montréal, douze ans après la Déclaration des communicateurs et des professionnels en relations publiques du Québec à l'égard du développement durable, les associations professionnelles réitèrent leur engagement au cours du lancement du second ouvrage sur la question.

Engagement des communicateursPremier rang : Maria Constantinescu, présidente sortante - IABC/Montréal, Yvon Desautels, secrétaire-trésorier - Alliance des cabinets de relations publiques du Québec,  Annie Paré, présidente - Société québécoise des professionnels en relations publiques, Guy Versailles, président - Relations publiques sans frontières. Absent : Louis Latraverse, président - Association des communicateurs municipaux du Québec.  Second rang : Solange Tremblay, auteure.

  • Création du premier réseau francophone international de recherche sur la communication environnementale et le développement durable, sous l'égide de la Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication (SFSIC).
        • 22 novembre 2018 − Création du Groupe d’Études et de Recherche (GER) Communication, Environnement, Science et Société qui rassemblera des chercheurs de plusieurs pays francophones. Le Groupe DURABILITÉ|COMMUNICATION y est étroitement associé.
        • 17-18 juin 2019 − Journées de lancement du nouveau réseau à Aix-en-Provence avec plus d’une quarantaine de chercheurs de différents pays.   Programme

                                                                   

                                        Les organisateurs, Céline Espuny - Aix-Marseille Université & Andrea Catellani - Université Catholique de Louvain la Neuve (Rangs 1, 3) 

             et leurs proches collaboratrices, Françoise Bernard - Aix-Marseille Université, Nicole d’Almeida - CELSA Paris-Sorbonne, Solange Tremblay - Groupe Durabilité|Communication.

  • La Marche mondiale pour le climat de l’automne 2019 marque les esprits à travers le monde alors qu’aux quatre coins du globe des foules considérables marchent dans les rues pour réclamer des actions concrètes de leurs gouvernements. À l’invitation de Greta Thunberg, en tête du cortège à Montréal, le Québec et le Canada n’y font pas exception : de longs rassemblements, souvent qualifiés de vagues historiques, défilent dans les grandes villes scandant l’urgence de protéger la planète.
Marche mondiale climat 2019
  • La plus grave crise sanitaire de notre époque entre en scène avec la dissémination foudroyante de la Covid-19 à travers la planète, qui interpelle directement les spécialistes de la communication au cœur de la tourmente.
  • Un peu plus de 15 ans après la 1ère grande enquête sur les relations publiques au Québec (Maisonneuve, D., S. Tremblay et A. A. Lafrance, 2004), un nouveau texte est publié sur les résultats de cette recherche en réfléchissant sur les transformations observées dans les pratiques communicationnelles depuis le début du nouveau millénaire : un terreau d’informations pour étudiants, enseignants, praticiens. Publication
en route vers son avenir 2
  • L’année 2021 s'amorce avec une vaste mobilisation auprès des milieux de la communication pour solidariser professionnels et chercheurs en une force unifiée face à la crise sanitaire mondiale la plus meurtrière de notre époque et aux urgences climatiques de plus en plus agressives aux quatre coins de la planète. La Déclaration internationale des membres de la communauté professionnelle et scientifique en communication pour un monde plus sain, viable, meilleur invite toutes les expertises en communication à une promesse d'unité face aux crises qui se multiplient à l'échelle planétaire, en s'engageant à accompagner nos sociétés vers un monde plus sain. Initiée par des chercheurs et spécialistes en communication de différents pays et parrainée par ORBICOM– le Réseau international des Chaires UNESCO en communication, la Déclaration, à laquelle ont répondu plusieurs organisations québécoises et canadiennes, est rapidement endossée par les grandes sociétés internationales et essaime à travers le monde : chaires, observatoires, réseaux, groupes-conseils, associations, institutions...  Les collaborations se multiplient et aux six langues d'origine –Français, Anglais, Espagnol, Portugais, Allemand, Italien– s'ajoutent le Turc, le Néerlandais, le Grec. Communiqué

 

Bandeau français - GDC
  • Un article publié par l'International Public Relations Association rappelle comment la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, a eu des répercussions majeures pour le monde des communications. On y explique comment des initiatives décisives favorisant le dialogue plutôt que le conflit ont été déterminantes en relations publiques pour la compréhension, l'unité, la liberté d'expression et la démocratie dans le monde. L'article évoque également l'importante mobilisation, lancée sur les mêmes valeurs plus de 30 ans plus tard, par la Déclaration internationale des membres de la communauté professionnelle et scientifique en communication pour un monde plus sain, viable, meilleur.  Article
  • La Déclaration poursuit son expansion et après une année de mobilisation aux quate coins du globe, cinq grandes organisations internationales deviennent des partenaires importants de l'initiative aux côtés de son sponsor officiel, ORBICOM −Réseau international de Chaires UNESCO en Communication, et INTERDECOM, l’organisation derrière l'engagement. Avec une représentation dans plus de 40 pays, au-delà de 130 organisations professionnelles et scientifiques ont rallié l'importance de cet engagement, sur l'un ou l'autre des 6 continents, dont 15 grandes sociétés internationales et plus de 25 associations, actives à l'échelle nationale ou régionale à travers le monde.   COMMUNIQUÉ
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